Le blason Camry est de retour en Europe. Et mise, cette fois, sur la propulsion hybride pour se positionner en alternative convaincante face aux berlines « conventionnelles ». Un timing idéal, à l’heure du désamour des mécaniques thermiques traditionnelles ?
Si elle est plutôt méconnue de ce côté du monde, notamment car elle a quitté le marché européen depuis une quinzaine d’années, la Camry n’en demeure pas moins la berline tricorps la plus populaire du monde. Depuis le lancement de sa première génération en 1982, Toyota en a écoulé plus de 19 millions.
Cousine plus abordable
Cette 8ème génération de Camry est basée sur la plateforme modulaire TNGA-K du groupe japonais. Si elle présente une carrosserie assez différente, elle se présente techniquement comme une cousine, plus abordable (+- 10.000 € de moins) de la récente Lexus ES 300 h.
Cette différence de tarif se traduit, à bord, par la présence de quelques plastiques moins flatteurs que ceux utilisés pour habiller la Lexus ES. En revanche, côté espace habitable, le traitement reste royal. Quand on s’installe aux places arrière, on a véritablement l’impression de pénétrer à bord d’une limousine. Le coffre aussi, est plutôt généreux avec 524 l disponibles. Mais, côté pratique, il faudra composer avec un accès relativement étroit et une hauteur assez faible.
Unique mécanique
La Camry n’est proposée, chez nous, qu’avec une unique mécanique hybride. Basée sur la quatrième génération du système hybride de Toyota, elle associe un moteur essence 2.5 l de 177 ch à un moteur électrique pour une puissance totale combinée de 218 ch. Plus légère que sa cousine Lexus, animée par la même mécanique, la Camry accroche les 100 km/h en 8,3 s contre 8,9 s. Cela dit, on n’achètera pas la Camry pour ses « performances » qui restent assez moyennes pour une berline de plus de 200 ch. La souplesse de fonctionnement de son groupe hybride est, en revanche, indéniable. Même lors des plus grosses relances, la sensation désagréable « du moulin à café » des précédentes Toyota hybrides est ici quasiment absente.
De 5 à 7 l/100 km
Sans imposer de recharge sur le réseau, la solution hybride de cette grande Camry affiche en outre un appétit particulièrement faible. En adoptant un rythme coulé, on peut facilement descendre autour des 5l/100 km. Un chiffre assez impressionnant pour une berline de cette taille ! Mieux : même en roulant davantage sur les autoroutes et en adoptant un rythme plus exigeant, on parviendra à conserver la consommation réelle sous les 7l/100 km.
L’homologation CO2/km de moins de 100 g permettra à la Camry d’être fiscalement intéressante. Mais surtout en Flandre. En Wallonie et à Bruxelles, la « grosse » cylindrée du bloc thermique se montrera en revanche toujours plutôt pénalisante…
Confort royal
Un peu pataude en conduite dynamique, la Toyota Camry se rattrape grâce à un excellent niveau de confort. Elle permet d’avaler les kilomètres dans le plus grand des conforts grâce à son amortissement particulièrement filtrant. Pour 36.970 €, en version « de base » mais déjà très bien équipée, voilà qui est plutôt concurrentiel !
Conclusion
Toyota propose un produit assez surprenant avec cette Camry : confortable, ultra-spacieuse et au rapport équipement/prix assez alléchant, cette grande berline parvient également à limiter sa consommation réelle d’essence. Son gabarit reste en revanche assez encombrant pour nos villes « européennes ». En outre, dommage que Toyota n’envisage pas de proposer de version break, au coffre plus pratique à l’usage.
En résumé, notre avis sur la Toyota Camry
Confort de marche
Insonorisation
Consommation réelle contenue
Espace habitable
Rapport prix/équipement compétitif
Politique d’équipement figée
Dossiers de la banquette non-rabattables
Encombrement conséquent
Volume de coffre moyen
Performances globales moyennes
Ergonomie de l’info-divertissement
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